L’expérience de la transe, c’est apprendre à être là avec tout ce qui est, et ne pas être dérangé. Apprendre à cesser de lutter contre, de vouloir «gérer», pour découvrir qu’en étant simplement là, en faisant la simple expérience de «j’y suis», quelque chose tient, quoi qu’il arrive par ailleurs, que «j’y suis» ouvre un espace tranquille et stable. Et ça suffit.

Une petite histoire, en forme d’apologue:
Toc, toc, toc! On frappe à la porte. Vous vous levez de votre fauteuil, et vous courez ouvrir. C’est un importun, qui essaie de vous vendre quelque chose dont vous ne voulez pas, ou de vous convaincre de ceci ou cela, dont vous n’avez que faire. Vous déclinez, d’abord poliment. Il insiste, vous expliquez, vous argumentez. Il répond, vous finissez par vous énerver. Jusqu’à mettre fin sèchement, et fermer la porte. Ouf! C’est fini – et c’était exténuant.
Une autre fois: toc, toc, toc! Cette fois vous pouvez pas, mais vous criez, de l’intérieur, derrière la porte fermée: «Allez-vous-en! Allez-vous-en! Ça ne m’intéresse pas». Ouf! Vous avez pu «gérer» le dérangement.
Mais il y a une autre fois encore: toc, toc, toc! Confortablement installé, vous ne bougez pas du fauteuil. «Tiens, on frappe à la porte.» Et c’est tout. Ça suffit. Assez d’espace et de stabilité pour que le dérangement ne dérange pas.
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