
Puisqu’un assureur-maladie pose ces jours la question dans la rue… je propose, de nouveau, d’en faire l’expérience.
Il suffit de vous installer confortablement, dans un fauteuil, sur une chaise, de lancer l’audio ci-dessous et… de vous laisser guider. Sans rien faire. Bon voyage!
Ne rien faire?…
«Mot magique, mais précis que répète Gaston Brosseau comme le sésame par excellence. Qu’est-ce que cela signifie et est-ce vraiment possible? C’est ne plus prendre aucune initiative, c’est abandonner toute recherche d’une solution, c’est ne plus s’interroger sur soi-même pour se demander qui l’on est, où l’on est et vers quoi on pourrait se diriger. Un pur laisser-faire et laisser advenir. Mais comment une telle négligence généralisée pourrait-elle être à l’origine d’une transformation? On n’a jamais entendu dire que, pour atteindre un but, celui par exemple ici d’être débarrassé d’un de ses symptômes, il suffise de ne pas se soucier de l’atteindre, de ne pas penser à l’atteindre et de ne pas vouloir l’atteindre. Si l’on a un peu de bon sens, on ne pourra pas éviter de se demander ce à quoi va se trouver réduit l’individu que l’on invite à ne rien faire ? À l’état de légume sans doute ! Existe-t-il une autre solution envisageable?
Quand Gaston Brosseau propose au patient de ne rien faire, quand il l’y invite ou lui enjoint de se mettre à cette tâche absurde, il a en vue, comme il dit, de le réinitialiser. Qu’est-ce que cela peut bien signifier? Réinitialiser est la traduction du terme anglais reset, remettre à l’heure, réenclencher, recommencer en partant de zéro. Pourquoi employer ce terme en usage dans le monde des ordinateurs? C’est une image frappante pour faire voir, dans la perspective d’une thérapie, qu’en venir à ne rien faire équivaut à se placer de nouveau au commencement, à l’instant et au lieu où la vie prend origine, ou à reprendre contact avec des forces d’autant plus puissantes qu’elles sont vierges. Ne faites rien que vous situer au point zéro, à la fraîcheur et à l’intensité de la tension première, là où rien n’est usé ou fatigué, mais où tout est vrai et vigoureux comme le matin.» (François Roustang)
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