Au commencement d’une thérapie ou d’un enseignement, il est souvent utile de revenir au début de la route véritable.

Stanley Rosen

«Erickson concevait de quelles différentes façons le développement et la croissance peuvent être déformés et déviés, mais il était d’avis que c’est le rôle du thérapeute de ramener l’individu sur sa «route véritable» personnelle.
Dans cet esprit il racontait l’histoire d’un cheval qui errait dans la cour familiale lorsqu’il était jeune. Le cheval n’avait aucune marque pouvant permettre de l’identifier. Erickson proposa de le rendre à ses propriétaires et, pour ce faire, monta simplement dessus, le mena à la route, et le laissa décider de son chemin. Il n’intervenait que lorsque le cheval quittait la route pour brouter ou se promener dans un champ. Lorsqu’enfin le cheval arriva dans la cour d’un voisin, à quelques kilomètres de là, le voisin demanda à Erickson: “Comment avez-vous su que ce cheval venait d’ici et nous appartenait?” Erickson répondit: “Moi, je ne le savais pas, mais le cheval le savait, lui. Tout ce que j’ai fait, c’est de lui faire garder la route.”»

(S. Rosen, M. Erickson, Ma voix t’accompagnera)