Ecologie profonde en pratique

Jura, 15 au 23 juillet 2023

Carine Roth, Guido Albertelli

Quand quelqu’un peut se réduire à l’état d’être vivant, à ce moment-là, il est déjà guéri. Parce qu’il se resitue dans son propre corps, ou par rapport à son propre corps, il se resitue par rapport à son milieu, il se resitue par rapport à son entourage, à son travail, à tout l’environnement. Ça suffit. (…) Moi, il me semble maintenant que l’essentiel, c’est de revenir à l’animisme. C’est-à-dire : nous sommes des vivants, tout est vivant, nous devons nous situer par rapport à ça. On retrouve la base de notre humanité, qui est le fait que nous sommes des vivants. Et ça suffit. (…) On entre dans un mouvement où toutes les choses peuvent communiquer les unes avec les autres. Ça nous donne l’impression d’un chaos, mais c’est simplement parce qu’il y a trop d’éléments qui puissent être saisis par l’intelligence discursive.

François Roustang

Dans une séance d’hypnose, tout cela se passe en quelque sorte «à l’intérieur» – mais un intérieur qui ne se laisse plus vraiment distinguer de l’extérieur, un intérieur où l’on découvre que ce qui transforme et guérit, c’est de retrouver les liens avec le «dehors», avec un monde «sauvage». Entrer en contact, ne plus esquiver, refuser, quoi que ce soit de la réalité de la situation – ou du monde. Ce qui nous fait souffrir, c’est de se prendre pour un petit moi isolé, alors que ce qui nous soutient, c’est de découvrir que ce «je» peut retrouver tous les liens sans lesquels il n’existe pas. Découvrir, en somme, que ce «je» est un «nous».

Pour cela, il suffit, en réalité, de réapprendre à sentir. Sentir son corps, sentir le monde, sentir les connexions. Et si cela peut se produire dans le fauteuil d’un thérapeute, cela peut aussi advenir, très simplement, en allant s’asseoir dans la nature…

De là, cette proposition d’écologie profonde en pratique, que nous nommons pour l’instant, et faute de mieux, de ces expressions anglaises: «nature quest», ou «vision fast».

Une démarche de «théorie et pratique animiste», conçue comme un rite de passage. Une invitation à venir vivre l’expérience de trois jours et trois nuits dans la nature, seul, en jeûnant : s’extraire des cadres figés, qui ne tiennent plus vraiment, ou auxquels vous ne tenez plus vraiment, oser lâcher-prise ; prendre le risque de l’inconnu, aller passer ce temps dehors, et sentir tous les liens avec le monde, sentir la réalité d’en faire partie, d’être ce «nous» ; en ramener quelque chose qui tient, qui soutient. En revenir transformé.

Concrètement :

Neuf jours du 15 au 23 juillet, avec le solo de trois jours et trois nuits, encadré par trois jours de préparation et trois autres jours de retour et intégration.

Deux guides expérimentés vous accompagnent tout au long de ce voyage: Carine Roth et Guido Albertelli.

Logistique pour les trois jours du solo

Nous passerons les premiers jours de préparation dans une cabane dans la nature. Le 3ème jour nous irons à pieds vers le lieu de la quête et le matin suivant vous partirez à l’aube pour vos 3 jours solo, sans tente, sans compagnie ni nourriture, retour le matin du 4ème jour au lever du soleil.

Une partie de la cérémonie se passe en groupe, en communauté. Une partie, le solo, est en solitaire en nature.

Les jours avant la quête sont dédiés à préparer votre cérémonie, discuter de votre intention et partager des enseignements de la roue de médecine de la Nature Humaine. Les jours après la quête seront consacrés à rompre le jeûne ensemble, partager les récits du solo, pratiquer l’art du “mirroring”, écouter la médecine et les messages reçus durant votre temps seul en nature et les intégrer afin de les ramener avec soi de retour dans la société.

Vous recevrez une liste de matériel à prendre avec vous après votre inscription.

Nous fournissons la nourriture mais chacune et chacun devra venir avec son propre équipement, du matériel adapté pour les 3 jours dehors par tous les temps.

Prix

Nous avons réfléchi à la question du prix de l’encadrement par deux guides qualifiés, les enseignements, le temps, la présence, la nourriture, la location d’une cabane et le prix que l’on peut donner à une telle cérémonie.

Nous sommes arrivés à cette proposition de 3 prix suivant tes revenus et ta situation financière.

Prix budget privilège, tu as les moyens de payer un peu plus et ainsi de soutenir un peu les personnes à plus faibles revenus et la cérémonie dans le collectif: 1200,- chf

Prix budget équilibré, tu as tout ce qu’il te faut et tu peux payer le prix juste pour ces 9 jours: 690,-chf

Prix petit budget, pour ceux qui ont de la peine à joindre les deux bouts et à payer leur factures: 580,-chf

Nous avons aussi une place non payante pour la personne qui en a besoin.

Arrhes et inscription

Votre inscription est validée après m’avoir contacté par email contact@guidoalb.ch et ensuite avoir versé des arrhes de 200,- chf sur le ccp 10-117315-3. IBAN : CH34 0900 0000 1011 7315 3, Carine Roth, chemin de Renens 12, 1004 Lausanne.

Un formulaire de santé et une décharge de responsabilité vous seront envoyés pour finaliser votre inscription.

Groupe de 10 personnes au maximum.


Ce qui fonde peut-être pas notre bonheur, mais notre joie (monnaie qui n’a plus cours et qu’il est mal vu d’évoquer), c’est que ça tient, qu’il y a un monde fait sans doute d’accords et de discordances, un monde qui tient encore aujourd’hui, une vie qui continue à proliférer, qui tue sans cesse et qui fait naître. Demain, impossible de savoir. Ce sera peut-être le retour au grand chaos, mais aujourd’hui le soleil s’est levé, il y a encore des plantes qui poussent malgré les ravages de la nature et des hommes, il y a encore du vent. Une telle évocation fera sourire, comme si nous dépendions encore du cosmos, comme si toutes ces histoires et ces légendes n’étaient pas enterrées pour toujours. L’évidence, non pas la croyance – nous n’en avons que faire -, l’évidence que ça tient est au bout du compte le seul roc sur lequel nous puissions nous appuyer et peu importe notre petite histoire à nous. Ou bien elle importe dans la mesure où elle s’inscrit dans le mouvement du monde qui, en cet instant, existe encore.» (F. Roustang)